C'est en lisant certains commentaires sur la page libérale que j'ai eu envie d'approfondir ce sujet. J'ai relu aussi le texte Voleurs de pauvres de François Guillaumat.
La plupart des gens croient que les impôts, ou les cotisations sociales (qui sont de quasi-impôts) sont justifiés, soit parce qu'ils réaliseraient une redistribution plus "équitable" des revenus (on se demande au nom de quelle équité), soit parce qu'ils seraient la contrepartie de services rendus par l'Etat (éducation, sécurité, voirie, etc).
François Guillaumat appelle ça "illusion fiscale" et mentionne quatre grands procédés utilisés par l'Etat :
— la violence indirecte : voler le patron ou l'entreprise plutôt que l'employé, dans l'espoir que ce dernier n'y voie que du feu. Par exemple par des cotisations de Sécurité Sociale qui prennent plus de la moitié de la paye du salarié (lequel après cela sera tout heureux de la "protection sociale" à la française, que ces pauvres Anglo-Saxons n'ont pas !) ;
— mettre en avant l'utilité des "services publics", comme si le privé était incapable de rendre le même service, en mieux. Comme l'explique Guillaumat, les pauvres sont l’alibi de ce pillage, qui culmine dans l'indécence quand les étatistes prétendent que l'Etat est indispensable à la fourniture du service réel : si les hommes de l’état avaient monopolisé la production de chaussures, et les finançaient par le vol, il y aurait une majorité de gens pour dire que "si vous privatisez la production et le financement des chaussures, les pauvres iront pieds nus". Tiens, voilà qui me rappelle le pervers vizir Iznogoud, qui met des taxes sur les porteurs de babouches, sous le prétexte d'aider les va-nu-pieds à s'acheter des babouches (et donc à pouvoir eux aussi payer l'impôt !).
— répartir et concentrer : répartir le vol sur beaucoup de victimes au profit de quelques uns (par exemple, tout le monde paye sa dîme en impôts indirects, de façon presque indolore - oups, indolore ? la dîme, c'était 10%, pas 19,6% !!) ;
— désigner des boucs émissaires à la vindicte générale : on va faire payer les "riches" (impôt progressif, ISF) pour que les non-riches en profitent. Pas étonnant qu'il y ait alors de moins en moins de riches (c'est la célèbre histoire de la petite poule rousse)...
L'Etat est un illusionniste, adepte de la magie noire. Rares sont les individus qui ont pris conscience de ses sortilèges et de ses maléfices. "La Spoliation est un principe de haine et de désordre, et si elle revêt une forme plus particulièrement odieuse, c'est surtout la forme légale" disait Bastiat.
 
30.6.05
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